A Ruvo di Puglia, lors du Talos Festival de 2004, le batteur Louis Moholo-Moholo voit réinvestir Viva la Black – projet personnel qu’il dédia à l’Afrique du Sud – par l’orchestre italien Canto General. A leurs côtés, en guise de soutiens choisis, le pianiste Keith Tippett (qui signe ici la plupart des compositions) et la chanteuse Julie Tippetts.
Sans tarder, l’ensemble porte haut un swing épanoui, qui combine la conduite par Julie Tippetts d’un chœur enthousiaste, les gimmicks appuyés par Moholo et Tippett, et les interventions plus libres des cuivres et anches (Mra, Dancing Diamond). Décomplexés, les musiciens ne rechignent pas à aller voir du côté d’un grand macabre déstructuré pour le convertir aux espoirs, même feints, d’un jazz de salon (Dedicated to Mingus).
Ailleurs, des dissonances rendent bancale une musique de cabaret (Traumatic Experience), quelques mouvements las emportent les interventions (Monpezi Feza), même si tout, au final, aura été animé par les desseins exaltés de musiciens revendiquant espoir, liberté, communion (Septober Energy, You Ain’t Gonna Know Me…). Dans la veine d’un Liberation Orchestra qui aurait troqué ses doutes pour une emphase illusoire.
Chroniqué par
Grisli
le 12/02/2007
par red eye (le 31/05/2007)
Un live des mêmes avec un autre orchestre est à venir
http://www.myspace.com/keithtippett
par Jazzman (le 31/05/2007)
L'orchestre italien est peu professionnel et minafra est le pire en particulier.