Voilà une sortie qui n'est pas passée inaperçue. Un « supergroupe », une « dreamteam », « Un nouveau Nevermind » : les qualificatifs attribués aux Raconteurs vont bon train. Jugez plutôt : Jack White des White Stripes, le songwriter Brendan Benson et la section rythmique des Greenhorses (soit Jack Lawrence et Patrick Keeler). Entre tournées et enregistrements de leurs groupes respectifs, les quatre compères en ont profité pour matérialiser les morceaux que Jack White et Brendan Benson avaient co-écrit lors de leur première rencontre.
L'entame de l'album donne le ton : rythmique martiale, guitare rugueuses, chant entêtant, Steady, as She Goes a tout du morceau rock tubesque. La suite est du même acabit : riff accrocheurs et bluesy (Blue Veins), basse et batterie implacables. On sent d'ailleurs que l'ombre de Jack White plane sur cet album ; il suffit d'écouter Hands pour voir rôder le spectre rouge et blanc du duo de Detroit. Mais c'est sans compter sur la présence du (pas si) discret Benson, qui apporte à l'album son sens de la pop doucereuse. Cela donne de jolies ballades aériennes et mélodieuses, telles que Together, qui constituent sans nul doutes les meilleurs morceaux de l'album.
Mais dès les premières écoutes, une impression d'avoir déjà entendu ces sons, ces guitares, se fait sentir. On finit par comprendre : The Raconteurs synthétisent en un peu plus de trente minutes le meilleur de la pop et du rock des années 60 / 70 : guitares psychédéliques, chant et riffs zepellinien, moulinets rageurs sur la guitare évoquant Pete Townshend...
Malgré ces références qui planent au dessus de leurs têtes, les Raconteurs nous offrent un bon disque de pop-rock, sans pour autant en faire un chef d'oeuvre, ni une simple rigolade entre potes.
Chroniqué par
Cyril
le 30/01/2007