Un an après la sortie de Birds at home, les Hollandais de Alamo Race Track reviennent déjà nous livrer leur deuxième opus, prouvant à l’occasion que le premier essai n’était pas un « one shot » mais bien la première pierre d’un édifice en construction. Et cette oeuvre en devenir possède déjà de solides fondations, qu’on en juge donc par Birds at home et désormais son successeur, avec lequel il faudra également compter.
Avec BlackCatJohnBrown, peut-être un petit peu moins éclectiquement pop que le précédent album, qui faisait régulièrement la girouette entre ballades sensibles et pop plus animée, ART semble avoir mis un peu de carburant dans le moteur et offre sur la longueur une pop enlevée très aboutie, tout en se permettant en fin d’album une plongée dans une lenteur plus introspective.
La qualité est en tout cas bien au rendez-vous dès le morceau éponyme, qui ouvre l’album sur une sorte de rockabilly imparable. Comme sur Birds at home, ART sème sur ce nouveau disque des mélodies confondantes d’efficacité avec une insolente facilité. L’excellent the northern territory, le post-punk de lee j.cobb is screaming a lot sont parmi les temps forts d’un disque qui se paie le luxe de n’avoir aucun véritable morceau plus faible à la remorque. L’album bénéficie en outre d’une production homogène, donnant à ce disque une signature sonore un peu vintage qui n’est pas sans charme, (the open sea).
On ne saurait donc trop conseiller ce nouvel album d’un groupe qui recueille depuis Birds at home des éloges mérités, laissant augurer grâce ces débuts discographiques prometteurs un avenir musical artistiquement radieux.
Chroniqué par
Imogen
le 05/12/2006