Avec la sortie du premier album de l’américain
Luke Temple (originaire du Massachussets, installé à Seattle), le label parisien Fargo continue vaille que vaille de faire découvrir de ce côté-ci de l’Atlantique certaines jeunes pousses prometteuses du songwriting américain.
On sait gré à
Luke Temple de ne pas se complaire dans une veine folk narcissico-acoustique lacrymale et plaintive aussi imbitable qu’ennuyeuse. L’introspection est certes de mise, mais
Luke Temple a le bon goût de s’inscrire dans un sillage de pop gracile façon
Elliott Smith, influence évidente de ces mélodies alertes, arrangées avec une intelligente légèreté et discrétion.
Batterie, instruments à vent, claviers et cordes convoqués habillent avec délicatesse le classique duo guitare/voix ainsi mis en valeur.
Le mixage et la production signés Troy Tietjen (
Death Cab For Cutie,
The Shins...), donnent à ces douceurs tour à tour mélancoliques ou lumineuses une couleur un peu désuette qui n’est pas sans charme. Les 11 titres de l’album défilent sans ennuyer, et se permettent en outre d’être suffisamment accrocheurs pour laisser une empreinte durable dans nos oreilles très sollicitées par le nombre gargantuesque de sorties discographiques de cette rentrée.
Chroniqué par
Imogen
le 06/10/2006