Donnant d’habitude dans une electronica influencée par les travaux des minimalistes américains et de
Satie,
Yoshio Machida fait entendre sur
Naada quelques improvisations sur steelpans, données l’année dernière en 3 endroits de Tokyo.
Parti sur les pas de
Yann Tomita mais décidé à œuvrer davantage que lui en faveur de la mélodie,
Machida précipite quelques notes sur des progressions instables, accueillant dissonances (
Lotus Part 1) ou hésitations (
Lotus Part 3), toutes portées au faîte de sa démarche intuitive.
Inspiré des
Vexations de
Satie,
Texas Vino est une marche angoissée faisant office de liant indispensable avant l’arrivée de
Bloom, sur lequel le musicien réenregistre à loisir les drones étranges rendus par ses instruments. En guise de conclusion, il lâche des paquets de 5 notes à intervalles changeants, sur le répétitif
Lotus Solo.
Exploitant autrement ses fantômes (figures improvisées, sérielles ou parallèles),
Machida convainc qui goûte aux digressions curieuses, et qui supporte le steel pan.
Chroniqué par
Grisli
le 18/09/2006