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I Love You But I've Chosen Darkness

: Fear Is on Our Side



sortie : 2006
label : Secretly Canadian
style : Rock

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Tracklist :
01/ The Ghost
02/ According to Plan
03/ Lights
04/ The Owl
05/ Today
06/ We Choose Faces
07/ Last Ride Together
08/ At Last Is All
09/ Long Walk
10/
11/ Fear Is on Our Side
12/ If It Was Me

Nouvelle sortie de Secretly Canadian, qui focalise une grande attention depuis l'arrivée dans les bacs l'année dernière de I Am a Bird Now, très beau deuxième album de Antony & the Johnsons, Fear Is on Our Side, qui n'est, lui, que le premier album de I Love You But I've Chosen Darkness, ne devrait pas ternir la réputation naissante du label américain. Précédé il y a trois ans d'un maxi éponyme qui annonçait déjà la couleur – noir –, ce long-format aux références étoffées n'a rien du coup d'essai.

S'égrainant en résonnant et en se répétant à l'infini avant de se fondre dans un tonnerre de saturation électrique au fur et à mesure que la section rythmique gagne en puissance, les notes de guitares vintages du remarquable morceau introductif, The Ghost, appellent immanquablement un nom : Interpol. I Love You But I've Chosen Darkness partage en effet avec la formation new-yorkaise un goût sûr pour les titres ténébreux, cadencés de mains de maître par une basse et une batterie très carrées. Mais nous nous tromperions en posant un rapport de filiation entre la bande de Christian Goyer et celle de Daniel Kessler.

Les Texans regardent au-delà d'Interpol et touchent du doigt les mêmes modèles que les New-Yorkais ; du moins leurs univers musicaux prennent racine, pour partie, dans une même époque, qui commence à la toute fin des années 1970 avec des œuvres majeures telles que Three Imaginary Boys ou Unknown Pleasures. Si l'influence de Joy Division est plus diffuse et donc moins explicite, celle de The Cure est indéniable – première différence avec Interpol. Les guitares, la basse et la batterie, très ancrées dans les années 80, d'un titre comme At Last Is All, loin d'être le plus réussi de Fear Is on Our Side, sont là pour l'illustrer.

La musique du quintet d'Austin ne prend pas uniquement sa source dans les quelques années de la new wave. Le cœur de l'album est animé par la seule référence assumée par le groupe, référence qui ne s'entend pas clairement mais qui est opérante, Talk Talk, période Laughing Stock – seconde différence avec Interpol –, ce qui donne naissance, entre autres, au magnifique ensemble formé de We Choose Faces et de son introduction instrumentale, Today, cette belle montée en intensité des guitares et des percussions développant une atmosphère éthérée, que nous dirions imprégnée de post-rock si nous ne risquions pas l'anachronisme.

Fear Is on Our Side se partage entre un travail sur les atmosphères, souvent sombres, par exemple à l'occasion de morceaux laissant plus de place aux instruments (The Owl, Fear Is on Our Side), et la recherche, pas toujours concrétisée, du tube rock parfait. Ainsi, s'il commence avec deux titres ravageurs, dont le single According to Plan, summum de l'efficacité eighties avec sa ligne de basse géniale, l'album peine t-il davantage dans sa seconde moitié. Rien de très grave, car il n'a pas fallu plus de quelques mesures à I Love You But I've Chosen Darkness pour conquérir son auditoire.

Chroniqué par dfghfgh
le 12/07/2006

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