Quatre ans après son premier album,
Miniman fait sa réapparition dans des heures musicales visiblement riches, pour le moins forte d’un album impeccable. Après le side-project
Seven Seal, passé en discrétion, l’artiste préfère retourner à ce qu’il sait faire de mieux, le dub moderne, direct, puissamment efficace et talentueusement mélodique.
La principale critique négative de
En marche pour Zion était la présence de samples manquant un poil d’originalité et de personnalité. Changement de profil sur
Opus in a dub Minor, cette production apparaît sensiblement inédite en textures musicales et instrumentales (pas mal de clavier et de violon), captivante par ses titres alambiqués et massifs.
Dur de passer à côté du rentre-dedans puissant de cet album et je me risquerais à dire qu’il a une facette passionnante. Entre un univers cinématique recherché, une approche à la fois traditionnelle sur fond d’incursion mélodica
Travel is knowledge ou d’irruption toasté
Jah is king et de titres modernes aux limites du stepper (
Nobody can stop dub,
Spirit…), cette nouvelle production offre un tableau représentatif du dub des années 2000. Cerise sur le gateau,
Rock side of the dub, un incontournable de la galette, une friandise pour les amateurs de novo dub avec en guise d’appât, chant et violon orientalisés, beats gonflés et bpm accélérés. Eléments classiques mais arrangés dans les règles, comme on les aime.
Comme
Junior Cony, ces longues années de discrétion – peu de lives et de collaborations – auront données une sérieuse inspiration à cet amoureux des bonnes vibrations. Tant mieux pour nous, elles sont légions dans nos oreilles en ce moment !
Chroniqué par
Kiteklat
le 08/07/2006