Homme-orchestre perdu dans quelques herbes hautes suédoises,
Anders Dahl tombe sur une fleur commune appelée Hundloka. A laquelle il emprunte son nom pour intituler trois de ses pièces instrumentales. Plus sauvage que champêtre.
Entamant son exploration au son d'arpèges de guitare désaccordée,
Dahl engage quelques grincements, et puis quelques drones, à envahir le champ musical. Les cordes pincées rivalisent d'aigus, eux simulent la disparition ou se font soudain plus clairs, avant d'être mis à mal par les derniers assauts des grésillements électriques.
Fait de collages plus concrets, la deuxième
Hundloka combine les constructions bancales de petites percussions et les cordes tremblantes des guitares. Une clarinette basse infiltrée dans l'ensemble se refusera à servir la mélodie, venant appuyer davantage l'intention percussive de cette partie de l'enregistrement.
D'autres drones, enfin, agrémentés de larsens, oscillent le temps de la conclusion. Qui accueillera les attaques subtiles - et plus graves - de la guitare, et l'effet instable de microphones maltraités. Histoire de peaufiner l'ambient décontractée mais anxieuse que renferme
Hundloka, Flockblomstriga 1, premier album d'
Anders Dahl.
Chroniqué par
Grisli
le 03/07/2006