Incontournable dans le paysage alternatif français,
High Tone se paye le luxe de nous présenter un nouvel album de remix inédits. Leur répertoire dispose d’une richesse amplement suffisante pour animer cette production vivante et pour le moins énergique.
Les savants mélanges sont concoctés par des fidèles du label
Jarring effects ou tout du moins, de sa sphère d’action (production ou scénique).
Nos invités sont allés pêcher dans les différentes productions du combo lyonnais. C’est d’ailleurs un grand plaisir de pouvoir retrouver des titres des premiers opus, se voyant pour le coup se vêtir d’une seconde jeunesse. Chaque morceau garde son identité originelle avec la tendance évidente dans laquelle s’est engagé
High tone, c'est-à-dire rythmiques syncopées, électro hybride, bass cinglante et bpm boostés.
Wave digger nous a habitué à un melting-pot des styles,
Re-processed les repousse une nouvelle fois passant de l’introduction du hip-hop sombre de
Reverse Engineering accompagné du très bon Blu Rum 13 (connu par son flow posé avec
One Self et
Kid Koala), en passant par le drum’n’bass orientalisé du duo
Hybrid Sound System, habitué à ce genre de brassage dans leur – rappelez-vous - très attachant Synchrone pour évoluer sur le drum’n’break puissant et sans impasse d’
Interlope.
Dehli Katmandou (Opus incertum), un des titres majeurs qui a fait connaître High Tone, est, dans un hommage certain, survitaminé par les bpm accélérés et la puissance du sound system.
Le break-beat pur n’est pas oublié, les excellents remix d’
Echo-logik (Bass Temperature) du PH et la première version de Bad Weather par
L’Oeuf raide, en témoignent.
Re-processed est conclu par le medley de l’Oeuf Raide, excellentes transitions et une interprétation qui retranscrit très bien l’évolution de
High Tone, encensé par ces artistes de talent aux choix judicieux.
Tout est parfaitement propre, la production sonore impeccable et même si tout n’est pas d’un excès d’originalité, les idées sont bonnes, très agréable à écouter et surtout de quoi alimenter un live furieux.
Chroniqué par
Kiteklat
le 17/06/2006