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Recyclone + Soso

: Stagnation And Woe



sortie : 2006
label : Clothes Horse Records
style : Hip-hop

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Tracklist :
01/ Gearbox Therapy
02/ The Earltown Hermit
03/ Episodes of Constant Torture
04/ Trash Culture
05/ Body Parts
06/ Ghosts
07/ The Introduction(feat.Squig, DP, Wall Flower, Adam Hartling & EMC (Second Front))
08/ Gearbox Therapy Bonus Video


Sorti de l’ombre par Sole et Soso avec la récente réédition de Dead World et Corroding the Cellular Engine, Recyclone se met en cheville avec ce dernier pour accoucher d’un Stagnation And Woe glacial et prenant.
Pour resituer, Recyclone est un mc issu du cru toujours très créatif d’Halifax (Sixtoo, Buck 65, Second Front, Epic...), mais notre homme, accessoirement fan d’Iron Maiden et batteur de son état, était paradoxalement un peu le paria de la scène canadienne, au moins jusqu’à l’année dernière avec ses deux premières galettes parachutées sur Clothes Horse Records (label de Soso).

La recette n’a rien de très original, Soso est assigné à la prod' et Recyclone est chargé d’habiller l’ensemble de ses élucubrations de cynico-alcoolique et autres pamphlets sur une civilisation en perdition...et le cocktail, il faut bien l’avouer, est assez goûtu, l’atmosphère est digne d’un mauvais trip au Prozac: sombre, obsédante, pesante.
Le tempo est pachydermique, les beats de Soso excèdent rarement 80 bpm. Il privilégie des instrus feutrées, épurées et immédiates, exploite massivement des samples acoustiques (d’instruments à cordes essentiellement) habilement choisis, et saupoudre le tout de beats métalliques, industriels.
Quant à Recyclone, loin des MCs prolixes et de leurs flows supersoniques, il ne fera pâlir personne. Il ne débite pas, il dépose ses textes. A défaut d’être vraiment affûté il se trouve être véritablement attachant, un peu à la manière d’un Buck65 comme sur le somptueux Trash culture et son refrain expiateur où Recyclone passe aux aveux : "My reward is my punishment, my punishment my reward..." sur un son de violoncelle aux abois.

Tous les titres de cette trop courte collaboration s’enquillent très bien, aucun déchet n’est ici à déplorer, pas plus que de titres parasitaires susceptibles de polluer cet ensemble très cohérent, allez, j’aurais presque envie de dire touchant.
Rien d’indispensable donc, mais rien qui mérite de laisser mourir cet EP dans les abîmes d’un hip hop trop souvent voué à l’anonymat et, tout simplement, parce que comme le dit notre ami Soso, "le hip hop est merveilleux, excitant, dépassé et stupide, mais marrant".

Chroniqué par L'Arsouille
le 16/05/2006

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