Quand l'équipe d'Infratunes à offert à
Apparat sa première date française depuis un bon moment, à l'occasion du festival
Let It Bleep,
Duplex était dans toutes les oreilles. Mais Sascha nous avait prévenus : l'atmosphère mellow étaient derrière lui, ses nouvelles ambitions étaient résolument rave. Et les tempos de
Can't Computerize This EP étaient encore loin de nous laisser soupçonner de la déferlante qui aurait lieu.
Quelques mois plus tard, un maxi,
Berlin, Montreal, Tel Aviv, pour témoigner de l'évolution du son d'
Apparat à ceux qui en auraient manqué l'effet
on stage. Une version sans concession des grooves proposés sur l'album
Orchestra of bubbles réalisé avec avec sa consoeur
Ellen Allien, qui l'a projeté sur le devant de la scène.
On redécouvre une electro-tech épique, servie par des kicks compressés à l'extrême, des basses pesantes, rapides et répétitives, et des nappes trancey, aux réminescences industrielles, qui fonctionnent par vagues successives pour amener l'auditeur et danseur dans un état intermédiaire.
Jouant à l'instar de ses confrères de
Modeselektor sur la gamme des sonorités râpeuses intrinséques au media numérique,
Apparat module les saturations avec une fluidité absolue, laissant émerger le grain subtil de ses mélodies entre les textures oxydées de sa charpente, comme autant d'échos lumineux d'étoiles qui à des millions d'années lumières de cela, se seraient éteintes dans un feu d'artifice.
Découpées au bon moment dans la chair fièvreuse de sets lives, les trois tracks ultra-progressives rassemblées sur ce
Berlin, Montreal, Tel Aviv gagnent le cerveau réécoute après réécoute, pour ne plus vous lacher.
Chroniqué par
Guillaume
le 24/04/2006