Tous deux patrons de labels électro et hyper-prolifiques,
Ellen Alien &
Sascha Ring, alias
Apparat, ont décidé de s'unir pour engendrer un rejeton en commun. Le résultat s'appelle
Orchestra of bubbles et il a vu le jour ce printemps sur Bpitch Control, le label de la Miss Alien. Avec ses rafales de micros clicks sur fond de synthés seventies, l'ensemble est joliment mélodique.
Du piano, des violons et ce qui ressemble à des clavecins constituent l'apport le plus évident d'
Apparat à l'univers d'
Ellen Alien. On retrouve le côté pop et les tonalités mélancoliques de la berlinoise, portées par de groooooosses basses sombres en arrière-plan des morceaux. Le son est en revanche nettement moins minéral que sur
Berlinette et confirme le virage pris depuis
Thrills, en 2004. Plus organique dans ses sonorités, moins cérébral dans ses structures, certains trouveront cet album moins exigeant. La hype qui entourait la belle Ellen en France est en effet nettement retombée depuis.
Raison de plus pour ouvrir les oreilles sur cet album et y découvrir quelques jolies réussites !
Jet et
Floating point emportent l'auditeur bien loin de ses platines. On relèvera aussi une ballade électro (
Edison) et une tentative lorgnant du côté du hip hop (
Leave me alone) avant de revenir à une pop chantée par
Apparat lui-même. Voilà qui rappelle
the Notwist et n'est pas désagréable.
Ce disque propose donc une fusion plutôt réussie, quoique parfois sans grand relief, entre deux univers captivants. Son meilleur atout reste son climat, rêveur et évocateur, qui sait susciter une vraie émotion.
Chroniqué par
Pop
le 24/04/2006