Arkstar, anciennement baptisés
Freeform Arkestra (merci
Sun Ra) publient un
Individual Electric Pitch Cifte Modulator qui oscille entre electronica, electro dancefloor et rythmiques jazz-rock gonflées à l’électronique.
George Clinton meets Sun Ra, dit-on : il y a de cela, en effet (
Keep it up ou
This is it !).
S’ils se revendiquent jazz, cette musique y est davantage présente sous ses avatars mutants apparus dans les seventies (funk, jazz-rock, pyschédélisme à la
Soft Machine et William Burroughs en guise de mentor) que sous la forme d’un jazz orthodoxe, free ou non. Usant de rythmiques ternaires et de breaks à foison (
Electro People of the Sun),
Arkstar recherche avant tout un groove qu’il manie avec aisance à défaut de proposer des définitions musicales inouïes.
Axé davantage sur l’expérimentation ou l’expérience que sur l’énergie pure du son ou du groove (ce qu’il réussit à merveille en utilisant une batterie live, pourtant, sur
Jazzpunk),
Individual Electric Pitch Cifte Modulator semble parfois pâtir des limites du studio (
Valentino Rock Dub) que le live lève, on l’imagine, sans problèmes. Et pourtant, l’exercice de style mental peut aussi se révéler payant :
Last Juno frise l’excellence.
Arkstar propose un bon album, parfois en défaut d’efficacité quand il ne pose pas suffisamment franchement ses options respectables – dancefloor ou cérébralité.
Chroniqué par
Mathias
le 18/04/2006