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Five Deez

: Kommunicator



sortie : 2006
label : Rapster Records
style : Hip hop / electro

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Tracklist :
01/ Kommunicator
02/ Fugg That
03/ Let The People Know
04/ Black Rushmore
05/ When the Silence is Gone
06/ So Good
07/ Fifth Degree
08/ BMW
09/ From Sorrow
10/ Sapphire
11/ The Last Time

Five Deez, ou la réunion de Fat Jon, Pase Rock, Sonic et Kyle David, a une nouvelle fois choisi de faire fi des appartenances générique et de se tenir dans un lieu intercalaire pour diffuser sa musique, se tenant précisément dans une cinquième dimension en lieu et place de point d’émission. Point de hip hop déviant pourtant, ni même mutant, mais un album de hip hop indépendant plutôt attachant et bien produit.

En choisissant de brouiller d’emblée les pistes, Five Deez introduit une indétermination bienvenue dans sa musique : indétermination générique, impossibilité de situer l’objet sonore. Une séquence de free-jazz, jamais présentée comme un sample introduisant un disque de hip hop mais perçue comme telle (on sait bien, avant de poser l’oreille sur cet album, de quoi il s’agit). La musique comme palimpseste, trompe-l’œil, système de ghost-writing : attention, un disque peut en cacher un autre, annoncent les quatre membres. Et pour cause, pour ce disque qui rompt la filiation avec leurs précédentes productions, le collectif est aller principalement chercher ses références dans la hip-house, genre hybride à la vie courte, né à la fin des années 1980, mélange de vocaux raps et de beats électroniques house. Une ouverture free jazz, donc, pour un disque dont les obédiences le tirent bien davantage du côté de l’électro, à coups de voix et de rythmiques filtrées. When the Silence is Gone emporte le disque dans des zones quasi ambient, tandis que Sapphire lorgne vers des terres improvisées qui font écho aux premières mesure de Kommunikator.

Une palette d’incarnations électroniques pour des morceaux fermement ancrés dans un contexte hip hop (Black Rushmore, tout désigné comme single idéal) ou soul (BMW). C’est là que des faiblesses apparaissent : si le quatuor connaît et maîtrise son électronique post-glitch (Fat Jon n’a de toute évidence pas épaulé Pole pour rien), l’ensemble laisse parfois l’impression d’une disjonction entre cadre hip hop et exercices stylistiques instrumentaux électroniques. Comme si, en cherchant coûte que coûte à changer radicalement de formule d’un morceau à l’autre, Five Deez révélait en pleine clarté ses cartes et ôtait un peu de son ambiguité à ce disque qui se présentait d’abord sous les meilleurs hospices. A ce petit défaut près, Kommunicator reste un album attachant et de bonne facture, destiné avant tout aux auditeurs en mal de hip hop électronique mais qui contient quelques coups de poker du meilleur effet.


Chroniqué par Mathias
le 04/03/2006

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