Première signature du tout jeune label
Dad records,
Spontane n’est pourtant pas un groupe sans expérience, puisque la formation franco-américaine a l’habitude de se produire dans les salles new-yorkaises, côtoyant
Roots Manuva,
Dr Israël ou encore
Antibalas (dont le clavier faisait parti).
Big Apple, ville pluriculturelle, a sans doute dû influencer le son aux multiples facettes de
Spontane. En effet, qu’il s’agisse de la pochette ou de la musique elle-même,
God is Dead in a Good Lucky City est un collage un peu bordélique d’influences diverses:du hip-hop, du punk , de l‘electro, du funk, du jazz le tout soutenu par un flow ultra speedé.
New-York, du hip-hop, du punk, des basses grooves, le rapprochement avec les
Beastie Boys, peut être tentant mais trop réducteur (pour ne pas dire trop flatteur ?).
Spontane cultive l’esprit des jam sessions, des improvisations et de l’énergie scénique et veut le faire partager sur cet album. Pour cela, le sextet surenchérit de samples, d’effets, de trompette grinçante ou de déraillements psychédéliques (
Boom Mic) et accélère sans ménagement le rythme. Pour souffler un peu, des morceaux tels que
The Para… et
Closer than Black viennent agrémenter l’album d’une chaleur soul reposante.
Partant dans tous les sens, les morceaux risquent d’en perdre plus d’un en route. Mais en s’accrochant bien, en faisant abstraction du flow un peu agaçant du Mc ou tout simplement en se laissant porter par la folie de
Spontane, on retient quelques bons morceaux, comme le funky
Akningaging et l’accrocheur
Regulations. Hélas, à eux seuls, ils ne font pas de
God dis Dead In Good Lucky City un album essentiel, mais laissent tout de même présager de bons moments d’excitation sur scène.
Chroniqué par
Antoine
le 18/02/2006