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Charles Mingus

: The Young Rebel



sortie : 2004
label : Proper Records
style : Jazz

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Tracklist :
CD1
Pacific Coast Blues
CD2
Inspiration
CD3
Extrasensory Perception
CD4
Bass-ically Speaking

Sur la longueur de 4 CD (88 titres), le label Proper records retrace avec pertinence le parcours d’un Charles Mingus des origines, contrebassiste respectueux des engagements ou leader explorant d’un point de vue plus personnel les ambitions du musicien et les attentes du créateur.

Rapportée chronologiquement, la sélection débute par des enregistrements auxquels le contrebassiste participa de chez lui, sur la côte Pacifique. Derrière le saxophoniste Illinois Jacquet ou au sein de l’orchestre de Lionel Hampton – musicien doué d’oreille qui vantera les talents du jeune homme sur Mingus Fingers -, servir une ère du swing qui sévit encore. Pour se permettre, ensuite, d’approcher avec son propre sextette une musique moins sage, qui se frotte au blues (Lonesome Woman Blues) et accepte les arrangements plus tourmentés (This Subdues My Passion).

En 1950, Mingus remplace Red Kelly dans le trio du vibraphoniste Red Norvo et instille un peu de noir à l’ensemble, bousculant (légèrement tout de même) ce jazz de chambre annonçant le cool au rythme d’un archet audacieux (Time and Tide) ou de pizzicatos à la limite parfois de l’impudence (Night and Day). Façons de faire que Mingus dévoile bientôt à New York, où il s’installe en 1951.

Epoque des rencontres fructueuses – celle, d’abord, du batteur Max Roach, qu’il retrouvera dans différentes formations et avec qui il créera le label Debut – et de collaborations remarquables : avec Oscar Pettiford, la presque-figure du rival (Cello Again), Stan Getz, Miles Davis, ou Lee Konitz, qu’il compte dans son quintette (le classicisme, convenu, de Konitz prenant un coup d’excentrique sur Extrasensory Perception). A force d’approches reconduites, arrive enfin l’heure des premières dissonances et des grincements légers : sur Montage, en 1952, joué en compagnie de Roach et Jackie Paris.

Cette année et la suivante sont celles, décisives, du passage pour Mingus de l’époque des interrogations à celle des convictions – même changeantes. Pertinemment, le dernier volume du coffret évoque une dernière fois le contrebassiste avide d’apprendre de ses aînés - Charlie Parker ou Bud Powell -, avant de donner à entendre le résultat des premiers workshops qu’un Mingus en âge de transmettre mènera de main de maître, et qui accueilleront Paul Bley, Kenny Clarke, Eric Dolphy, Booker Ervin ou JackieMcLean, révélations d’un compositeur immense et d’un passeur perspicace.


Chroniqué par Grisli
le 24/01/2006

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