Deux ans après la sortie de son premier album, le duo italien
Mui présente
Inside A Moving Machine. Où l’on mêle programmations électroniques et interventions acoustiques pour la forme, explorations sonores personnelles et influences advanced post-rock ravalées pour le fond.
Résultat des mélanges, une improbable variété. Selon que
Fabrizio Tropeano et
Stefano D’Inncecco installent une ambient proche de celle de
To Rococo Rot (
Singapore,
Sin parar de jugar), une pop électronique naïve jusqu’à la grossièreté (
Transizione Salentina), quelques progressions rythmiques convaincantes (
Les enfants sourient,
Phonemeout), ou qu’ils investissent le champ d’un jazz empreint de post rock.
C’est d’ailleurs là que
Mui saura offrir le meilleur. Dans la construction, à partir d’un sample de batterie roulante, d’une pièce répétitive colorée par une guitare évoquant celle de
Jim Hall et le concours du saxophoniste
Stefano d’Amelio (
39°). Ou dans l’interprétation d’un thème par les mêmes instruments placés sous les auspices chimériques du
Chicago Underground ou du
Claudia Quintet (
In me-moria).
Les couleurs différentes livrées par paquets. Plutôt soignées, ensuite ; assez bien en tout cas pour que l’on passe sur les 2 ou 3 maladresses d’
Inside a Moving Machine, deuxième album pertinent d’un duo qui réconcilie quelques broutilles que tout opposait jusqu’alors.
Chroniqué par
Grisli
le 10/01/2006