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Susanne Brokesch

: Emerald Stars



sortie : 2005
label : Chicks On Speed Records
style : Electro / Pop expérimentale

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Tracklist :
01/ The Esmerald Stars In The Sky
02/ The Art Of Missing The Bus
03/ Like A Hologram
04/ The Missing Records Are Private
05/ Heroes (History Remix)
06/ Der Soldat
07/ Nachtzauber
08/ Stille Liebe
09/ Nachtzauber (Fantasie)
10/ Das Ständc

Avec Emerald Stars, son troisième album, l’autrichienne Susanne Brokesch tourne la page d’une ambient à laquelle elle avait jusque là travaillé, pour interroger les manières d’établir une combinaison satisfaisante entre songwriting, pop et expérimentations légères. La tentative se divise en deux parties presque égales : sur la première, Brokesch défend ses propres compositions, quand elle préfère interpréter, sur la seconde, un titre de Bowie (Heroes) et quatre pièces du compatriote compositeur Hugo Wolf.

Comme pour faire le lien, le début d’Esmerald Stars présente une ambient minimale, faite de construction rythmique modelées d’après Kraftwerk, pour le côté obscur du rappel (The Emerald Stars In The Sky, qu’elle reprendra en guise de conclusion, y incorporant un bruitisme gentillet), ou de nappes de claviers supportant le poids de carillons artificiels, pour le côté mièvre du même rappel (The Art Of Missing The Bus).

C’est donc en Like A Hologram, piécette downtempo désinhibée, qu’il faut voir le premier et véritable essai là pour satisfaire les nouvelles aspirations de Brokesch. Une voix éloignée révèle l’influence évidente de Björk, pourquoi pas de Stina Nordenstam – parallèle envisageable aussi à l’écoute de To Go Back. Et voilà (presque) tout, jusqu’à ce que quelques chocs légers et une incrustation crachante imposent The Missing Records Are Private, aux traînées repérables d’électronique filante.

Après un Heroes sur boucle rythmique crasseuse et guitare expectorante, Brokesch s’attaque à ce qui sauvera indéniablement le disque : la reprise réfléchie de 4 lieds d’Hugo Wolf. Evoquant, dans leur version originale, de blondes et laiteuses jeunes filles perdues en forêt qui, de désespoir, s’allongeaient parmi les feuilles mortes pour mieux attendre une mort gothico-prussienne, les voici réactualisés. Investissant le domaine de l’atmosphère, Brokesch écrit là une chronique stellaire proche des enregistrements de Yann Tomita (Nachtzauber), ou confesse la séduction opérée sur elle par la musique sérielle, et notamment celle de Philip Glass (Verschwingene Liebe).

La lecture d’Emerald Stars pourrait être comparée à une promenade devenue aventure. Inexistant parmi l’étendue verte d’un paysage naïf, l’intérêt affleure quand le ciel s’assombrit. L’auditeur butte sans cesse avant d’apercevoir la lumière, jaillissant d’une cathédrale de glace. A cet instant, peu importe que le parcours ait été, ou non, programmé.


Chroniqué par Grisli
le 26/12/2005

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