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Jason Forrest

: Shamelessly Exciting



sortie : 2005
label : Sonig
style : Heavy breakcore disco

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Tracklist :
01/ The walls of the city shake (Feat. David Grubbs)
02/ New wave folk austerity
03/ My 36 favorite punk songs
04/ Storming blues rock
05/ Nightclothes and headphones (Feat. Laura Cantrell)
06/ Dust never settles
07/ Dreaming and remembering (Feat.

Le prolifique Jason Forrest (ex Donna Summer) revient en cette fin d’année avec un Shamelessly Exciting en demi teinte, mélange de fulgurances sonores et de convenances éculées, dans un style où il a pourtant plus d’une fois vrillé les cerveaux les plus aguerris (mention spéciale à son passage lors des Transmusicales 2003).

Gabba punk, cock rock disco … le risque de se perdre dans des terminologies fastidieuses est grand, le pouvoir d’éclaircissement sur le contenu de la musique de Jason Forrest n’en ressort pourtant pas grandi. Symbiose (ou choc frontal ?) entre la fougue régénératrice du punk et l’ambivalence du disco (danser ou se marrer ?), plaçant en ligne de mire fédératrice l’instantanéité et l’efficacité, l’américain sait marier cut up ou breaks ravageurs avec une new wave décérébrée dans un même track, en digne rejeton spirituel de Sid Vicious, Kim Wilde et Venetian Snares.

Accompagné cette fois-ci par plusieurs musiciens (David Grubbs, piano et Timeblind, saxo) et même d’une partie chantée (Laura Cantrell et Maja Solveig Kjelstrup Ratkje), la surprise est de taille : les guitares sont toujours là, punk is not dead, mais l’enchaînement sans fin de micro samples qui sonnait jusqu’alors comme une véritable marque de fabrique s’est elle substituée à une plus grande linéarité. Certains trouveront que l’ensemble gagne en harmonie, d’autres regretteront la folie créatrice d’un The unrelenting songs ou de l’excellent This needs to be your style, trop timidement convoqués sur cet opus, la pop folk acidulée de Nightclothes ans headphones achevant définitivement les derniers suspicieux … Si Dust never settles rassure un tant soit peu sur les aptitudes de JF à manier le couteau de boucher, l’absence d’électronique et le recours pour le moins récurrent aux solis saoulants de guitaristes habiles mais peu inspirés laissent un goût amer.

Reconnaissant lui-même avoir opté pour de nouvelles orientations (« I am now a much, much different person after the whirlwind that has been the past year and a half » déclare-t-il sur son site), celui qui nous enchantait par sa barbarie disco digitale sans concession sonne aujourd’hui l’entrée dans une nouvelle ère, où structure et format classique ont remplacé création décadente et perversion auditive … Dommage …

Chroniqué par Oropher
le 01/12/2005

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