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The Speed Freak

: Disinformation Overload



sortie : 2005
label : Audiogenic
style : Hardcore Symphonique

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Tracklist :
1/ Disinformation Overload
2/ Devastator
3/ Days Of Anger
4/ Make´Em Die Slowly
5/ Stop Those Robots
6/ The Pull Of The Darkside
7/ Bodydub (The Bodyhammer Remix)
8/ Maria (French Version)
9/ Force Forward
10/ Bodyrock
11/ Skull Control (

Psychic Genocide, label hardcore réputé pour son catalogue exhaustif d’artistes et la qualité de ses sélections, met à disposition dans les bacs le nouvel album de The Speed Freak, Disinformation overload. Le DJ attaque fort avec Devastator, fabuleux remix hardcore de la bande originale de Ghost in the shell de Kenji Kawaï. Beaucoup de teknivaliers de l’année 2005 auront certainement remué la poussière des terrains investis sur ce titre en passe de devenir mythique. En atteste sa présence sur les albums de mix des labels du genre. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les voix angéliques qui s’élèvent sont allègrement portées par des basses telluriques. Certains ne seront pas surpris de constater que le DJ allemand injecte des morceaux de musique et d’opéras classiques, tout comme beaucoup d’artistes techno outre-Rhin. Dans Days of Anger, Make’Em Die Slowly et Dr Betruger, il poétise étrangement des genres radicalement opposés. Un point commun les réunis néanmoins : le grandiose et la puissance de l’envolée des violons pour l’un et des beats galopants pour l’autre. Ces courants antithétiques par l’origine des instruments utilisés transcendent sans peine l’auditeur expert. Des codes similaires dans l’écoute de ces musiques s’établissent intuitivement : tous pourront lever leurs mains, index pointés vers le haut, ou brandir une baguette imaginaire de chef d’orchestre utilisée secrètement par les férus de classique. On a tous des exemples en tête.

La suite de l’album sera à regret moins élogieuse. Changement de registre donc avec Stop those robots, The pull of darkside, Force foward et Ganjasex où les pistes du séquenceur s’entremêlent sauvagement pour former une tornade de basses et de samples retournés dans tous les sens. Drum’n’bass radicale et hardteck simpliste viennent façonner la rythmique hardcore de ces titres. La voix de Moby passe une tête dans Bodyrock avec un « you rock the party » répétitif (et ce n’est pas un gag). La tendance hardcore est d’injecter ça et là des trucs décalés à la Hellfish, admettons...

Dinformation overload déborde tellement d’éclectisme qu’il pourrait parfois manquer d’unicité. L’orientation du début d’album vers un hardcore symphonique original où les samples deviennent le fil d’ariane de l’écoute, cède la place à une tekno grasse où s’entrechoquent d’autres samples sans concession. Certains passages, trop variés ou destructurés abrutissent au point de vouloir baisser le son. The Speed Freak, reconnu sur la scène hardcore pour être un fou de la gâchette samplique, dessert ainsi parfois sa musique. Atténuons la critique toutefois. Le DJ se distingue nettement grâce à ses tubes. Et si l’on ne recommande pas vivement l’album, on peut largement inciter les adeptes de djing harcore à se procurer les maxis Devastator et Dr Betruger en vynils.


Chroniqué par Lilo
le 18/11/2005

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