Funk, abstract-hip-hop, rock, electro-jazz, trip-hop … on ne sait pas très bien comment qualifier ce premier album de
Bikini Rumble. Une chose est certaine, c’est qu’il a le groove dans la peau et nous le fait partager.
En effet, dès les premières notes de basses de
Gipsy, titre ouvrant l’album, le funk se manifeste. Mais il en faut plus pour vraiment se plonger dans l’album, car si
Bikini Rumble se félicite d’avoir utilisé un sample de
La Salsa de
Bernard Lavilliers, ce premier morceau reste, hélas, un peu trop répétitif sur le travail de sampling.
Heureusement, après cette introduction un peu décevante, les instrumentations se délient et un tas de références nous viennent.
108 time a Day, par exemple est très proche de l’univers de
Special Case de
Massive Attack.
T-Ka exploite les mêmes intonations de voix que
Sinead O'Connor sur ce morceau noir, hypnotique et profond à la fois.
Heavy Drops, avec sa guitare dub, ses grosses basses à réverb' et ses notes de piano, rappelle le
Phantom Land d’
Ezekiel .
Assume our Conttonfileds, remixé par
9th Cloud, a sans doute dû être inspiré des morceaux de
Dj Shadow. Comparaison hâtive, impression réelle ? Peu importe, puisque le reste des morceaux reste personnel.
Bikini Rumble va ainsi faire gronder les machines et les breaks sur
Chaud les marrons et sur le funky
Super Science Man, morceau accrocheur et survitaminé, ou nous offrir de doux moments "soul", grâce à la voix chaleureuse de T-Ka. Mais dans tous les cas, la guitare reste un élément constamment présent et donne des tonalités rock à de nombreux morceaux.
Almost hydrofoiling donnera certainement une impression de déjà entendu à certains, mais en oscillant entre morceaux énergiques funky 70’s presque rock et morceaux downtempo suaves, il reste un album agréable à écouter.
Chroniqué par
Antoine
le 05/11/2005