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Final Fantasy

: Has A Good Home



sortie : 2005
label : Tomlab
style : Pop Elisabéthaine

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Tracklist :
01/ None of you will ever see a penny
02/ This is the dream of Win & Regine
03/ Your light is spent
04/ Furniture
05/ The CN Tower belongs to the dead
06/ Took you two years to win my heart
07/ The Cronicles of Sarnia
08/ [Enter]
09/ Adventure.exe

Tomlab est un label à la personnalité musicale bien affirmée. Sans faire de vagues, cette petite structure a tracé sa voie singulière au fil des sorties, privilégiant une électronique douce et intimiste, ni facile, ni consensuelle, ni soporifique. Surtout, elle se tient toujours hors de l'air du temps dans une sorte d'anachronisme qui n'est jamais du passéisme.

Et donc, lorsque l'on écoute Has A Good Home de Final Fantasy, projet solo d'Owen Pallet, violoniste qui officie seul ici, porté parfois par une batterie (Furniture), on découvre un esprit baroque, ou élisabéthain, quelque chose d'une simplicité extrème mais d'une sophistication inouïe dans le même temps. Des pop songs interprétées avec un violon en tout et pour tout, dans une sorte de minimalisme qui élude toute les références, même quand Owen semble citer Love ou le Steve Reich de Different Trains. Des chansons simples, parfois discrètement électroniques (This is the dream of Win & Regine, Furniture, Library) sans ajout de sonorités mais avec une intelligence pour tirer, à l'aide d'effets électro-acoustiques infinitésimaux (ce peut-être un reverse, un overdub de cordes, ou la modification d'un paramètre d'une partie samplée qui tirera le violon vers quelque chose d'autre qui n'est pas violon mais qui serait un hybride à corde), ces chansons vers une sorte de complexité secrète, invisible sous la surface sobre de l'album. Parfois, un glockenspiel (The CN Tower belongs to the dead) des cuivres (Library) ou une guitare accompagnée de flûte (Adventure.exe) viennent distraire l'écoute, lui redonner un peu d'air frais, pour sortir du duo voix-violon.

Et pourtant, ce minimalisme dual n'est pas claustration dans des schémas indéfiniment répétés au cours du disque. Sans virtuosité excessive, Owen a suffisamment de technique pour renouveler discrètement son écriture au cours de l'album et interprête ses titres avec un certain brio et une souplesse de jeu qui donne à son disque de faux airs de musique de chambre. Le même raffinement, la même minutie, la même douceur, en tous cas. Rien ne devrait donc vous empêcher d'écouter ce disque attentivement : sa sûreté et son élégance d'écriture, sa beauté toute simple et sa singularité font de lui un objet tout à fait recommandé.

Chroniqué par Mathias
le 07/10/2005

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