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Bovaflux

: Where There Was Nothing



sortie : 2005
label : Highpoint Lowlife
style : Electronica Placentaire

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Tracklist :
01/ Blind
02/ OhneNamen
03/ Bridge
04/ Sleepytime
05/ Kleine
06/ WhereThereWasNothing
07/ Torchlight
08/ McDowallImprecision
09/ HappyNumbers
10/ Downtime
11/ ANicePlaceToEnd


Le jour, Eddie Symons travaille comme programmeur sur des jeux vidéos. Il élabore des réalités parallèles complexes, visuelles comme sonores. La nuit, il élabore d’autres environnements submersifs, purement musicaux ceux-là. Notre homme mène donc une double vie qui, à l’instar d’un certain Franz, est en réalité une, tant ces deux pratiques, ici, se rejoignent et se nourrissent l’une l’autre. Du moins, la première nourrit la seconde, c’est certain.

Et pourtant, les atmosphères technologiquement avancées de cet album ne dessinent aucun monde virtuel et/ou matriciel et/ou cyberpunk, mais font surgir, au contraire, dans une sorte de flou qui est celui des textures mouvantes convoquées par ce disque, un proto-monde, sorte de soupe primitive sonore, informe, chaude et douce (Where there was nothing, Blind). Rien de bruitiste ou d’agressivement machinique, plutôt une réalité de synthèse qui s’efforcerait de recréer avec le plus de fidélité possible le réel, mais qui resterait artificiel, comme une première tentative de monde virtuel. Et de fait, la musique de Bovaflux est une expérience immersive et impressionniste, mais qui ne dissimule jamais son caractère synthétique (quasiment aucun sample ou instrument acoustique sur ce disque). Une plongée dans un monde alternatif réduit à son abstraction la plus complète.

Et donc, les morceaux se déploient selon des modalités diverses et proches, à la fois aquatiques (Ohne Namen), subaquatiques (Down Time), souterraines (Kleine), aériennes (Happy Numbers), narcotiques (Sleepytime) ou lumineuses (Torchlight). Comme l’indique chacun de ces titres, la musique de Bovaflux est une expérience synesthésique, qui cherche à capter et traduire une atmosphère, une qualité d’air, de lumière, quelque chose d’impondérable qui portant donne toute sa texture et son goût à l’expérience des espaces, des lieux, des laps de temps. La musique de Bovaflux capte et recrée des flux, la continuité secrète de la vie. Une musique impressionniste, pas ambient (ce n’est pas de cela qu’il s’agit ici, et ce n’est pas exactement cela qui est mis en jeu dans une telle musique), et qui est comme un pont jeté entre l’auditeur et les sensations qu’elle cherche à lui communiquer.


Chroniqué par Mathias
le 04/10/2005

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