Musiciens new-yorkais aux parcours différents,
Ezekiel Honig et
Morgan Packard confrontent leurs électroniques respectives sur
Early Morning Migration.
Rapidement, le choix est fait quant à la forme que prendra l’ensemble : servant une Ambient minimaliste,
Honig et
Packard ne peuvent cacher longtemps leur goût pour l’électronique allemande, surtout lorsqu’elle est légère. De
Stefan Schneider à l’écurie
Staubgold, une vingtaine de parallèles évidents peut être décelée.
Et c’est justement là que se glisse l’inconvénient : capable d’une musique presque convenable, le duo souffre des comparaisons. Proches des expérimentations ludiques du
Kammerfliemmer Kollektief sur
A Lake Of Suggestions Pt.1, ou installés dans des décors chers à
Mapstation (
Balm),
Honig et
Packard n’apportent rien de neuf, voire, font tout moins bien que les autres.
Moroses (
Hibernate) ou simplement maladroits (
Billow), ils trouvent presque autant de moyens de faillir qu’il y a de titres sur l’album. Abusant des chorus sur
Planting Broken Branches Pt.2, ou des sons fatigants de claviers minuscules que l’on utilise encore aujourd’hui en pensant faire preuve d’originalité (même à New York, donc – assuré maintenant de son envergure internationale, le second degré ringard), restent quelques rythmes fabriqués à partir de presque rien, qui transforment un peu le propos pour enfin le rafraîchir (
Planting Broken Branches Pt.2,
Tropical Ridges). Insuffisant, toutefois.
Chroniqué par
Grisli
le 13/09/2005