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The Kills

: No wow



sortie : 2005
label : Domino
style : Rock

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Tracklist :
01/ No Now
02/ Love Is Deserter
03/ Dead Road 7
04/ The Gold Ones
05/ I Hate the Way You Love
06/ I Hate the Way You Love part 2
07/ At the Back of the Shell
08/ Sweet Cloud
09/ Rodeo Town
10/ Murdermile
11/ Ticket Man

Le duo américano-britannique nous revient ici accompagné d’une boîte à rythme omniprésente, obsessionnelle, rythmant le tout à la manière d’une marche militaire. Tandis que certains font semblant, épuisent jusqu’à l’os les recettes passées, junkies devenus comédiens ringards, que le rock se veut gentiment corrosif, amer, véritablement mauvais, The Kills semblent bien loin de ce brouhaha, pourtant eux-même médiatisés, à la différence qu’eux détiennent véritablement le germe rock, jusqu’à la caricature sans doute, qu’importe, la plaie est ici profonde et le mal ne saurait guérir.

No Wow, pas de strass ni de paillettes, pas de propre, l’infection s’installe et devient gangrène, c’est sans aucun doute pour cette raison que cet album est si plaisant, le contraire aurait été décevant. No Wow et pourtant tant de réjouissance, la guitare aigre/acerbe d’Hotel est plus qu’un simple plaisir masochiste, acérée et palpitante, les chants s’unissent physiquement, époumonés, oppressés. A la fois inanimé et ardent, No Wow n’est pas une plongée en abîmes mais une lente ballade en apnée aux travers de contrées profondément désolées. La recette n’est sans doute pas originale, le résultat est quant à lui des plus probants : chic et délabré, luxuriant et minimaliste. VV et Hotel affichent leur rock subversif, dégoulinant. Ca tâche ou ça casse, une frange rebelle devant les yeux masquant un regard maussade, sauvage, une séduction, une pulsion, un rock physique, un charme face auquel il est bien évidemment dur de résister.

Les morceaux vont crescendo, débutant la plupart du temps par la boîte à rythme, les guitares et les voix s’ajoutent par la suite, la saturation croit. Les rythmes sont très primaires, répétitifs, les guitares florissantes, conférent aux titres leur aspect punk/new-wave. Proche du mono, le son est réellement brut, il est sans doute pour beaucoup dans l’aspect authentique des morceaux. Toute la richesse de cet album vient sans doute du minimalisme sonore, alors que la superficialité règne aujourd’hui en maître sur une majeure partie des compositions rock, The Kills nous prouvent que le strict nécessaire suffit encore de nos jours. Tel un enregistrement d’une traite, dans l’urgence, signe de reconnaissance du véritable punk, les titres s’enchaînent et l’album se termine sur une sortie brusque du studio d’enregistrement.

Une édition limitée inclue un DVD bonus retraçant quelques moments de la longue tournée effectuée courant 2004 et quelques moments d’intimité. On y trouve VV et Hotel, inséparables, tels qu’on se les imagine, personnages auguraux au combien rock, cendrier plein et déjà une cigarette se consume à nouveau, ici fatigués par de nombreux concerts, proche de la crise, d’une overdose qui semble pourtant essentielle à leur maintien. Quelques confessions sur leur groupe, sur le nouvel album No Wow, sa création. Sincère et authentique, ce court documentaire est à l’image du groupe.

Chroniqué par Peke
le 15/04/2005

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