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Surd

: Live at Glenn Miller Café



sortie : 2004
label : Ayler records
style : Jazz

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Tracklist :
01/ 38
02/ 3 6 4 U
03/ Hello Paul
04/ Head P
05/ Bye, Bye Teddy
06/ Magnum Bonum

La tradition des passades culturelles imposées par les secrétariats de rédaction – dont les proies sont le plus souvent des mochetés, mais des mochetés qui ont l’avantage de combler les vides éditoriaux – veut que l’on célèbre actuellement du jazz suédois ses musiciens d’après-guerre et son électro proche du genre. Alors que nous étions prêts à accepter, d’un commun accord, qu’au jazz les Suédois ne comprennent rien, voici qu’Ayler records perturbe nos quasi certitudes.

En juin dernier, convaincu du concert donné par le quartet Surd au Glenn Miller Café de Stockholm, Jan Ström, patron du label, décide d’en tirer un disque qui viendra grossir ses références (Jimmy Lyons, Arthur Doyle, William Parker, etc.). Par là même, il prouve à qui veut bien tendre l’oreille qu’en Suède, comme ailleurs, d’autres musiciens existent que ceux que l’on veut bien nous laisser entendre.

Ouvrant leur prestation par un hommage à Steve Lacy (38), chacun des musiciens de Surd impose rapidement son individualité, et la met au service de l’effort collectif. Pizzicati frénétiques du contrebassiste Filip Augustson, arpèges de guitare à saturation pour David (Sharrock) Stackenäs, acharnement stratégique sur chacun des éléments d’une batterie que Thomas Stronen se plait à désosser. Nordström, enfin, revendiquant à la fois l’influence du free de la seconde génération (Julius Hemphill ou Arthur Blythe) et celle de la pop contemporaine.

Interprètes maladroits d’un blues bancal (Hello Paul), c’est en effet en jouant avec leurs références personnelles que les musiciens convainquent majestueusement. Déployant un jazz envoûté par Portishead (Head P), structurant ses morceaux à la façon de Mogwaï (Bye, Bye Teddy), ou instaurant des boucles de basse rafraîchissantes (Magnum Bonum), Surd refuse néanmoins de juxtaposer les styles et, ainsi, évite à son free jazz de sombrer dans l’amalgame. Pour qu’il n’ait plus qu’à voir avec l’hybride et le désaxé. Implacable.

Chroniqué par Grisli
le 29/12/2004

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