Issu pour partie de sessions d’enregistrement de
This is our punk-rock et marqué par la griffe d’Efrim,
Pretty little lightning paw s’en démarque néanmoins.
Ce qui marque dès l’ouverture, c’est un accent politique (qui va de pair avec un côté très live) comme l’atteste cette phrase : « There will be a meeting of the action commitee in 5 minutes ».
More action less tears donne ainsi le ton : guitare saturée qui conduit une structure simple motivée par l’efficacité. Le riff se répète à mesure que le rythme traîne comme un blues métallique, une sorte d’hymne presque désabusé mais certainement pas résigné à l’action. La lenteur, comme dans le blues, si elle cache volontairement la révolte, ne l’efface nullement, mais la transforme au contraire pour la rendre audible.
5 minutes plus tard, l’atmosphère a radicalement changé. La lenteur domine toujours, mais l’instrumentation s’est faite plus dépouillée.
Microphones in the trees greffe sur une suite d’arpèges une mélodie jouée et chantée, installant un équilibre mélancolique que viendront rompre des larsens de guitare relayés par le jeu des cordes.
Pretty little lightning Paw fonctionne de la même manière en mettant toutefois plus l’accent sur l’ambiance, les cordes et les chœurs y jouant un rôle plus important.
There's A River In The Valley Made Of Melting Snow, morceau d’inspiration folk, peut faire penser à Bob Dylan dans la diction d’Efrim. Cependant, il déçoit quelque peu par son air inachevé, comme s’il manquait encore quelque chose pour en faire une véritable chanson, ce vers quoi le morceau s’oriente résolument.
Pretty little lightning paw, sans doute en raison de sa composition en deux parties, manque d’unité. Si l’on y retrouve certains des éléments qui ont fait la réussite des disques de
A silver Mt. Zion, on peut s’interroger sur sa pertinence. En effet, les matériaux de ce EP n’aurait-il pas gagné à être intégrés sous une autre forme au projet de
This is our punk-rock ?
Chroniqué par
Jérôme Orsoni
le 07/12/2004
