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Mike Ladd

: Nostalgialator



sortie : 2004
label : !K7
style : Hip-hop / electronica

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Tracklist :
01/ Dire Straits Play Nuremberg
02/ Trouble Shot
03/ Housewives at Play
04/ Black Orientalist
05/ Wild Out Day
06/ How Electricity Really Works
07/ Off to Mars?
08/ Learn to Fall
09/ Afrotastic
10/ No

Fort d’une carrière riche en expérimentations musicales en tous genres, Mike Ladd s’essaie à la rétrospective avec Nostalgialator, en présentant un album très poche du format de la mix-tape. En d’autres termes, il s’agirait ici d’établir un pont entre les titres underground des Infesticons, le rap mainstream des Majesticons et le punk dévastateur de ses dernières productions.

Pourtant, dans son ensemble, l’album se révèle beaucoup plus électronique et rafraîchissant qu’à l’accoutumée, comme le confirme d’entrée le sympathique Dire Straits Play Nuremberg. Un élément qui laisse néanmoins une place prépondérante aux dérives d'un artiste sans aucun garde-fou et responsable de la diversité des productions présentes sur Nostalgialator. On passe donc des guitares lourdes de Trouble Shot à l’électro-pop du tubesque Housewives at Play, avant de se laisser bercer par les nappes plus minimalistes et le spoken word de How Electricity Works ou Off to Mars?, qui intègre quelques cuivres fort bienvenus. Une electronica plus déstructurée reprend enfin ses droits sur la fin du disque, notamment sur Learn to Fall, et se confond avec quelques touches de free-jazz sur Nostalgialator.

Il devient dès lors inutile de préciser que les interventions vocales de Mike Ladd changent constamment de registre et confirment la schizophrénie avouée avec le projet Infesticons versus Majesticons. Vous aurez donc droit à un rappeur plutôt fâché, qui n’hésite pas à faire le crooner sur quelques titres, avant de réveiller le punk qui sommeille en lui sur le reste de Nostalgialator. Niveau texte, la critique politique et sociale domine toujours l’univers du new-yorkais, notamment sur Off to Mars?, où il invite la population à fuir la planète avant que cette dernière n’explose avec les abus de ses principaux dirigeants.

Devant une telle hétérogénéité, le bilan se révèle donc difficile. Chacun aura sans doute ses pièces préférées et passera les autres titres, en regrettant "son" Mike Ladd, celui qui aurait dû l’emporter sur la totalité du disque. C’est cependant de ce qui fait la richesse même de ce Nostalgialator, à savoir cette façon d’entretenir la polémique et de ne cesser de se renouveler, pour ne pas s’inscrire dans un carcan bien précis. Bien entendu, certains titres restent plus anecdotiques, comme le blues de Sail Away Ladies ou encore la saturation de Wild Out Day. Mais l’ensemble déborde d’idées, de métissage et de spontanéité et, dans cette perspective, colle parfaitement à l’image défendue par Mike Ladd lui-même.

Chroniqué par David Lamon
le 03/10/2004

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