L’
aube se lève sur un bijou de hip-hop mutant. La contrebasse, seule, assène un riff puissant et syncopé sur lequel se greffe progressivement le reste du groupe. Balais agiles de Marc Erbetta, flow précis du roots poet Nya et trompette sans foritures de Truffaz.
Une impeccable introduction au
Yuri's choice suivant, morceau simplement magique dans lequel l'alchimie du quintet fait merveille. Et de résumer ainsi la couleur d’un album naviguant entre la liberté du jazz, l’efficacité du hip hop et l’énergie irrésistible de la drum’n’bass !
Ensuite, la complicité du groupe explose littéralement à la figure de l’auditeur à mesure que les perles se succèdent. Comme dans
The dawn, un jazz ambient basé sur un couple basse/batterie récurrent et groovy. Soulignons à l’occasion la performance Patrick Muller dont le jeu, au Rhodes comme au piano acoustique, est des plus subtils et des plus fins.
Après une courte respiration poético-rythmique (
Slim pickings) suivie d’un titre drum’n’bass au tapis sonore mystérieux, l’album s’achève, au
zénith, avec un superbe funk bluesy (collectivement improvisé ?) où tout le monde s’en donne à cœur joie comme le dernier rappel d’un live survolté !
Indispensable.
Chroniqué par
Possum Jenkins
le 18/07/2004