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Passage

: The Forcefield Kids



sortie : 2004
label : anticon.
style : Hip Hop experimental

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Tracklist :
01/ Forcefield Intro
02/ In The Bioburbs
03/ Creature In The Classroom
04/ The Pins In The Bowels Of The Charmed Design
05/ Old Aunt Mary
06/ Free Luvv, From Left Field
07/ Whine Money
08/ The Unstrung Harp
09/ The Kareoki Kiss Ass
1

Après de nombreuses années riches en sorties en tous genres, résumées sur le récent Sampler 1999-2004, Anticon se fait désormais désirer, et prend le temps de se pencher sur de nouveaux talents de la scène hip hop. Illustration récente avec le cas de Passage, déjà présent sur le Giga Single du label, et dont le premier album est annoncé depuis quelques mois comme un condensé d’expérimentations novatrices.

Pourtant, dès sa première écoute, The Forcefield Kids se dévoile comme un opus purement anticonien, composé de multiples titres courts où plane incontestablement l’influence du célèbre Odd Nosdam et des autres artistes du label. Ainsi, difficile d’éviter l’analogie rapide avec le flow de Sole sur The Bio ‘Burbs, ou encore de penser à Why lorsque débute la guitare acoustique et le chant haut perché de Suffragette. Une première impression qui ne parvient cependant pas à masquer les réelles qualités du disque, caractérisé par une production solide, une plume plutôt acérée, et surtout une atmosphère particulière, oppressante et mélancolique.

Au niveau de la production, Passage affirme d’entrée son amour pour les synthés façon 80’s sur Forcefield Intro, qui annonce une suite de titres regorgeant de réminiscences new-wave, agrémentées de l’electro-folk lo-fi caractéristique du label. L’alchimie est à son comble sur le superbe Creature In The Classroom, où le chant de Passage fait mouche sur de longues nappes entrecoupées de breaks progressifs et feutrés. Pareil constat pour The Unspectacular Whiteboy Slave Song, titre au beat minimal et industriel, dont le refrain ne manquera pas de marquer les esprits (« Whiteboys ain’t got no slave song, so we invented radiation »).

Ainsi, à mesure que le disque progresse, le charme de Passage opère avec une efficacité certaine, notamment grâce à la variété de flows privilégiée par l’artiste. Sans complexe, celui-ci chante, rappe avec une rapidité déconcertante avant d’enchaîner sur un débit plus posé, permettant d’apprécier la qualité générale de ses textes toujours très intimistes. Confirmation touchante en fin de parcours avec la poésie meurtrie de Poem2thehospital, que ce rapide extrait présentera mieux que tout autre commentaire : « all play dead on the elevator... we the poor sportsmen of the apocalypse, the heavy heavy hitters in the modern spit tray, have tried to find a place for trust ».

Dans l’ensemble, The Forcefield Kids reste donc un bon album, malgré sa tendance à synthétiser les différentes facettes d’Anticon plutôt que de lui apporter une dimension supplémentaire. Cependant, la personnalité exprimée par Passage sur ces 21 titres laisse présager un avenir radieux et expérimental pour le label désormais mythique de San Francisco, dont la liste d’artistes au potentiel hors du commun ne cesse de s'allonger.


Chroniqué par David Lamon
le 11/07/2004

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