Après un détour soul plus ou moins bien accueilli par la critique, c'est non sans plaisir que l'on retrouve notre
Cam français qui, au passage, a récupéré son "Dj".
Liquid Hip Hop s'annonce donc comme le retour à l'art le plus maîtrisé de celui "qui fait pleurer ses platines", à savoir un abstract très hip hop.
Premier point satisfaisant, l'album s'écoute très facilement d'une traite, et les morceaux s'enchaînent avec une souplesse inattendue. Hommage à
Dj Premier dés la 3ème piste (Laurent Daumail ne s'est jamais caché de ses références), le ton est donné, c'est du son bien hip hop qui sort de nos enceintes. Le son très street et avec les scratches impeccables de
The Let l'apparition Gangstarienne sur le titre
Espionnage (Guru), on sent clairement que
Dj Cam à voulu imposer à son disque un son très "rue", il le concède par ailleurs dans le titre de son introduction. Et force est de constater que dans l'ensemble, il y arrive plutôt bien.
Quelques bémols, toutefois, il n'y pas de véritable "tuerie", et si les morceaux sont relativement constants, la sauce ne prend pas toujours, je pense notamment a
Love Junkee, un peu anecdotique. On pourra reprocher à
Dj Cam de ne rien inventer, et de jouer habilement avec les vieilles recettes, c'est néanmoins ce qui fait la force de ce disque, efficace dans la simplicité, et à l'écoute particulièrement agréable en ces temps ou le hip hop à tendance à se compliquer parfois un peu abusivement.
Laurent Daumail avait sortit en 1998
The Beat Assassinated, dans la pure volonté de casser son image qui, à l'époque, s'était trop éloigné d'un mouvement Hip Hop qu'il revendiquait. Ce
Liquid Hip Hop est un bien meilleur hommage.
Chroniqué par
WakMc
le 23/03/2004