Disparation ou quand musiciens et Djs issus de la scène bristolienne se réunissent pour réaliser un album conceptuel de génie. Déroutant album psyché trip-hop, les sons, scratchs et autres bizarreries frétillent le long de l’album; bercés par la basse, ils se posent ici et là pour former des titres hypnotiques. A part, tout simplement, cet album se démarque aussi bien par son concept que par sa composition, étrange impression d’écouter une comptine acidulée aux couleurs et aux formes floues, la perte de repère est inévitable. Un album à consommer dans l’excès avec comme seul désir : sentir sa vue se troubler sous l’effet de ce puissant narcotique qu’est
disparation, sensations volubiles, soudain engouement pour le psychédélisme, les 70’s et les substances illicites. Claviers cotonneux, percussions apprivoisées, les objets et la perception sont atténués, entre cruelle réalité et bouffées délirantes. Interrogation sur le sens de
disparation, entre disparate et disparition, recherche du manque d’harmonie ? Perte de l’harmonie ? Jazzy, rock, électro les ingrédients sont pourtant dosés à merveille.
Disparation est un vrai chef d’œuvre, une pièce de collection que tout adepte de trip-hop se doit d’avoir. Il recèle des perles comme
la balançoire, superbe titre chanté en français, ou encore
Disparu II aux airs portisheadiens. Un régal pour ses oreilles !
Chroniqué par
Peke
le 22/03/2004