Bon, commençons d'emblée par un avertissement. Si vous n'aimez que le hip-hop ou l'electro, barrez-vous de là, vous n'avez rien à faire sur cette chronique. Bien sûr, elle parle d'un merveilleux mix, mais ici, point d'abstract hip-hop avec force scratches, point de trip-hop sympathique mais un peu répétitif, point d'electronica faite avec Rave E-Jay. Laissez tomber les compiles chill-out chiantissimes genre Buddha Bar, ceci est un cd de « un-easy listening ».
Vous êtes tombé sur la chronique de
Music to watch girls cry de Monsieur
Andy Votel (entre autre producteur de
Badly Drawn Boy). A l'origine, cet album était juste un mix sur cd-r distribués aux collègues de son label pour se marrer, mais l'album finit par être distribué pour notre bon plaisir.
Dans ce mix, on retrouve répartis sur 16 pistes non titrées 76 morceaux, autant de petites perles que Votel est allé pêcher dans ses bacs de vieux disques. Et nous a ramené des morceaux de bravoure rock'n'rollesque. La musique des années 60 et 70 est largement représentée en fait. Ainsi, un morceau de funk pourra côtoyer en toute quiétude un morceau plus « space-rock », une chanson de soul enchaînera sur une version de « Hey Jude » à l'orgue psychédélique, vous pourrez trouver aussi bien quelques morceaux de rock indien, des extraits de Dutronc, Gainsbourg et Nino Ferrer, un espèce de concerto de klaxon qui rappelle ainsi un titre bien connu de Pink Floyd, ou encore quelques morceaux bien groovy qu'on pourrait croire sortis d'un film des années 70 rempli de courses-poursuites. On retrouve même un titre original utilisé par
DJ Shadow sur son album
Endtroducing. Bref, un album plein d'excellentes choses et de découvertes très intéressantes pour l'auditeur. En fait, la seule chose que l'on pourrait reprocher à Andy Votel, c'est de ne pas avoir donné la playlist. On aimerait parfois bien savoir ce qu'on écoute. Néanmoins, c'est vraiment une pecadille par rapport à la qualité et l'intelligence de ce mix. Si vous aimez les raretés musicales et que vous avez des goûts très éclectiques, foncez.
Chroniqué par
Traulever
le 14/03/2004