Encore peu connu en France,
Her Space Holiday, le projet de Marc Bianchi, nous avait ravi il y a trois ans avec le magnifique
Manic Expressive.
The Young Machines est le quatrième album de l’américain, et on est toujours sous le charme.
Dès les premières minutes, Marc Bianchi impose son savoir-faire avec un magnifique morceau d’electronica, au titre éponyme. Un ordinateur s’allume, se font entendre de fines notes de métallophone trafiquées par l’électronique et très vite soutenues par un beat syncopé et des violons languissants. Un morceau complexe et intense. C’est entendu, l’ombre d’
Aphex Twin planera sur tout l’album.
Passée cette remarquable introduction instrumentale,
The Young Machines enchaîne neuf "pop songs" bifides, partagées entre d’un côté le chant mi-nonchalant, mi-chuchotant de Marc Bianchi accompagné d’une instrumentation plutôt classique (ritournelles de métallophones, violons et pianos) et de l’autre des rythmes et des sons électroniques travaillés avec une minutie d’orfèvre. Les arrangements sont impeccables, les mélodies entêtantes. Que dire d’autre sinon que
The Young Machines a su au fil des écoutes emporter notre adhésion inconditionnée et s’imposer comme un album indispensable, aidé de bijoux tels que
Tech Romance ou
My Girlfriend’s Boyfriend ?
En plus d’être un excellent artisan du son, Marc Bianchi sait émouvoir, entrer en résonance avec son auditeur. Au-delà de la première impression de froideur et de détachement,
The Young Machines se révèle être un album touchant aux ambiances mélancoliques et mornes, évoquant l’amour, les ruptures, la mort… Marc Bianchi parle de lui, se met à nu, livre son cœur.
Album très personnel mêlant une pop délicieuse et une electronica ciselée. Rien à ajouter, juste à écouter. Reste maintenant pour
Her Space Holiday à être reconnu.
Chroniqué par
dfghfgh
le 07/03/2004