Au sujet de
A Love Supreme : « - Mon fils a vu Dieu. Il n'aurait pas dû. Celui qui a vu Dieu va mourir »
La mére de John Coltrane avait dit vrai.
1964*
John Coltrane avait tout connu : les soirées Héro avec le Miles Davis Quintet, le statut de maître incontesté du saxophone, « Alabama » sublime réconnaissance du calvaire négrier du sang noir, et le cancer qui se propageait en lui…
ET vint le mysticisme.
Plus qu’une quête, une façon de souffler, d’être sincère dans ce morceau de cuivre, de respirer et d’exhaler la vie, de décrire le temps présent et de célébrer sa foi.
On ne peut nier la nature exceptionnelle de ce disque… Une véritable confession, une offrance composée en quatre temps :
Acknowlegment,
Resolution,
Pursuance,
Psalm, comme quatre étapes de l’être vers sa rédemption. Je vous entends dire : Mais pourquoi donc Infratunes chronique t-il du Jazz ? Quel intérêt ? Simplement parce que cet album est un chef d’œuvre, et qu’on ne peut le nier.
Et que
Psalm est à la mesure de ce qu’il dégage, un appel mystique:
John Coltrane est mort le 17 Juillet 1967.
*Album sorti en 1964, réédition digipack 2003
Chroniqué par
le 30/01/2004
