Mon attachement pour ce duo anglais qui oeuvre depuis dix ans maintenant pour l'électronique ne doit pas m'empêcher d'admettre que leur nouvel opus n'est pas aussi réussi que son prédecesseur immédiat,
What sound, ni que leur premier album éponyme.
Between darkness and wonder est une réussite en demi-teinte: c'est un album honnête, mais qui ne restera certainement pas dans les mémoires comme le grand album de
Lamb. La nouvelle direction prise par le groupe avec
What sound avait pourtant apporté un bol d'air à leur musique souvent ombrageuse, et a permis à Lou Rhodes d'épanouir son talent de vocaliste. La musique quant à elle y était plus lumineuse, plus douce, même si les textes qu'elle mettait en lumière étaient toujours empreints d'une douce noirceur. On retrouve ces éléments dans ce nouvel album, mais Andy Barlow, faiseur de sons très inspiré d'habitude, fait montre ici d'un talent inégal. Cet album possède certes une petite série de titres réussis comme on les aime:
Wonder, le debussien
Angelica,
Clouds clear, très "lambien" dans son alternance de calme et de tempête, ou le joli
Please, mais tous les morceaux n'ont pas cette qualité.
Reste maintenant vérifier si cet album sera sublimé en live. L'espoir est permis, étant donné le talent scénique que peut déployer le duo, comme le public parisien a pu le constater en décembre 2002 à l'Elysée Montmartre.
Chroniqué par
Imogen
le 17/11/2003