Cinq ans après avoir réalisé le magnifique album
Psyence Fiction,
UNKLE est de retour avec
Never NeverLand, album qui "parle des relations sociales, de paranoïa, de notre vulnérabilité, de toutes ces questions qui surgissent quand on essaie de grandir". Cette fois-ci Richard File remplace
DJ Shadow pour épauler James Lavelle. Ils sont aidés dans leur tâche par bon nombre d’invités comme Ian Brown et Mani de
Stone Roses, 3D de
Massive Attack, Jarvis Cocker et
Brian Eno ou encore Josh Homme de
Queens of the Stone Age. Avec tous ces noms prestigieux et la réputation de James Lavelle, nous pouvions espérer écouter un album aussi bon que
Psyence Fiction.
Et là... c’est le drame :
UNKLE a complètement changé de registre pour nous servir un album très irrégulier avec des morceaux que je n’ai aucun scrupule à qualifier de nuls ou de déjà entendus. Notamment
In a State réalisé avec Graham Gouldman (ancien membre de
10cc) qui est un morceau de techno ambiant tout droit sorti des années 1980. Le générique de X-Files n’est pas loin.
Suivant le parcours de
Massive Attack et de
Archive,
UNKLE a délaissé les influences hip-hop pour se concentrer sur une musique électro aux influences rock ou ambient bercées par des synthétiseurs rétro.
Eye for an Eye rappelle étrangement
Aisha de
Death in Vegas.
Safe in Mind s’assimile aisément aux morceaux de
Beck.
I Need Something Stronger est un morceau d’ambiant assez sombre (d’ailleurs, on peut se demander quelle a été l’implication de
Brian Eno et Jarvis Cocker dans ce morceau).
Invasion (feat. 3D) est une pâle copie des ambiances de
100th Window.
Reign un erzast du
You All Look the Same to Me d’
Archive...
Glow (feat. Joel Cadbury) est une balade à la guitare qui reste sympathique mais qui n‘apporte rien.
Bon j’arrête ici le massacre… Ca n’en vaut pas la peine. En plus cet album est signé chez AZ mais est sous licence Universal ! James, si tu nous lis, sâche que tu m’as profondément déçu!
Chroniqué par
Antoine
le 27/09/2003