Voici un énième projet d'un des gens de 
Godspeed You Black Emperor!, Mike Moya, et comme d'habitude, un disque extraordinaire. Loin des envolées orchestrales et longues à venir de 
GYBE!, ce disque est beaucoup plus intime, notamment par son orchestration réduite (guitare sèche et basse à la base, accompagnées parfois d'un orgue ou d'une guitare électrique), mais aussi par ses chants délicats. L'ambiance qui en découle est sombre, triste, limite déprimante, mais d'une beauté insoupçonnable et d'une douceur maternelle. J'en veux pour exemple la jolie ballade minimaliste 
Silver Planes faisant sans conteste penser aux productions de 
Low. 
Lucy's Sad est quant à elle une complainte qui vous prend aux tripes tant l'intensité des émotions retranscrites est forte. Un chant digne d'un grand 
Buckley sur un thème à la guitare oppressant et hypnotique soutenu par un violon chargé de noirceur. Et ces balades post-rock/folk sont entrecoupées d'instrumentales à vous couper le souffle, d'un glauque effrayant tel le très court mais très frissonnant 
I Can Transform Myself into Anyone I Want ou du cinématique 
City of Gold qui aurait très bien pu accompagner un western. On notera également 
L'Eclat du ciel était insoutenable et ses échos de guitare, très ambiant et très menaçant, comme une fin de monde annoncée, introduisant 
Lime Klin une marche funèbre sur un chant sombre et fragile. 
Hrsta nous rend tristes et effrayés, 
Hrsta veut nous secouer l'âme, 
Hrsta se guérit de ses maux ainsi, on aime ça et on en redemande encore et encore !