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Nitin Sawhney

: Human



sortie : 2003
label : V2
style : Electro indienne / r'n'b / trip-hop / soul

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Tracklist :
01/ The River
02/ Eastern Eyes
03/ Say Hello
04/ Falling Angels
05/ Falling (featuring Aqualung)
06/ Heer
07/ Fragile wind
08/ Promise
09/ Chetan Jeevan (Conscious Life)
10/ Rainfall
11/ Waiting (O Mistress Mine)
12/ Raag
13/ The Boatman

Human est le sixième album de cette pointure anglaise de l’électro-world indienne qu'est aujourd’hui Nitin Sawhney, au même titre que Talvin Singh. Les orientations de ce nouvel opus s’ouvrent à toutes les musiques urbaines qui font vibrer l’Angleterre et il ne faudra pas s’étonner d’y découvrir des productions r’n'b funky, de la soul aux voix maxwelliennes voire des productions house latino.
Parmi les autres "sons de Londres" que Nitin Sawhney a choisi de faire figurer sur son nouvel album, on retrouve des rythmes hip-hop (en cherchant bien) et des ballades trip-hop sur les bords du Gange. Du r’n'b à la musique classique indienne, en passant par le Velvet Underground, Human se veut donc laboratoire des musiques les plus actuelles et populaires associées au sonorités et chants indiens traditionnels saupoudrés avec science et sans surcharge. Une production léchée et particulièrement propre ouvrant grand les portes de la diffusion sur les ondes ou des habillages sonores de Turbo !
Si certains pourront être surpris voire déçus par cette nouvelle orientation, les qualités de production, d’arrangement mélodique ainsi que la participation de jeunes chanteurs fait dresser l’oreille et nous invite à découvrir les influences et les goûts qui ont initié la genèse de cet album singulier. Ont ainsi collaboré à Human Tina Grace, Reena Bardwaj, Natacha Atlas, Matt Hayles de Aqualung, et on compte l’heureuse participation de Kevin Marks de The Streets. Les musiciens invités par Nitin Sawhney pour cet album sont l’Urban Symphonic Orchestra (quatuor à cordes enregistré dans son salon), le South Indian Full Harmonic Orchestra, le flûtiste Ron u Majumdar, le percussioniste et collaborateur de toujours Steve Shehan et le bassiste Eric Appapoulay.
Human est donc un album varié, facile à écouter, qui propose de nouvelles voix à découvrir comme Alani qui accompagne en ce moment même la tournée de Blur. C’est elle que l’on découvre sur The River, servie par des beats r'n'b et de la guitare slide. Ensuite Eastern Eyes, célèbre le début de la vie, rappelant la naissance de Nitin Sawhney et le contexte de racisme qu’a eu à subir sa mère à cette époque. Une voix masculine très soul fait monter des rythmes brésiliens jusqu’à ce que Natacha Atlas fasse planer sa sublime voix. Sur Say Hello, des fragments de discours d’Enoch Powell sur "La Race et l’Emigration" à la conférence du parti conservateur en 1968 et "L’Etat de l’Union" de Martin Luther King introduisent la voix de Tina Grace et la voix spirituelle de la vocaliste Jayanta Bose sur une ballade au timbre enfantin.
Falling angels est un titre à la fois plaisant et nostalgique avec Jacob Golden et Reena Bhardwaj au chant qui résume l’été des huit ans de Nitin sur un rythme langoureux. Falling est le premier single chanté par Matt Hayles, hymne à l’orchestration grandiloquente, à mi chemin entre le Raag et les Who. Heer est un ancien Raag, poème épique indien à la Roméo et Juliette, symbolique de la séparation, aux rythmiques électro lancinantes et au chant à la Ekova, de loin l’un des meilleurs titres de l’album. Fragile Wind à la rythmique trip-hop est un titre au chant enfantin un tant soit peu agaçant, tandis que Promise est un titre électro vicéral avec un chant pop anglaise un peu fade. Chetan Jeevan (Conscious Life) repose sur un beat hip-hop feutré, avec les chants indiens de Reen et Davinder Singh pour un résultat très réussi. Rainfall fait retentir une guitare flamenco et un chant très soul par Tao tandis que Waiting évoque un folk anglais sur fond de rythmique hip-hop discrète, avec une interprétation du texte de Twelvth Night de Shakespeare par Zubin Varla. Raag est construit sur un rythme easy house acoustique et évoque Ibiza, l’eau et l’été, et le retour au sources. L’album s’achève sur la seule voix de Jayanta en chant indien qui résonne avec le son très traditionnel du swalin, joué par Rajinder Sing sur The Boatman.
Nitin Sawhney nous ravit donc toujours de ses assortiments entre sa culture musicale occidentale et ses origines indiennes, et démontre une fois de plus qu’il sait accomoder les styles d’électro et de musiques urbaines à la musique traditionnelle de ses ancêtres. Et tant pis pour les gens qui n’aiment pas le r'n'b, cet album est quand même une réussite bien que quelque peu inégal, notamment par la qualité de ces nouveaux chanteurs que Nitin nous offre à découvrir.

Chroniqué par dClem
le 12/07/2003

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