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Desiderii marginis

: Deadbeat



sortie : 2000
label : Cold Meat Industry
style : Dark-ambient

Tracklist :
01/ deadbeat I
02/ mantrap
03/ in harms way
04/ God's shadow on earth
05/ angelus
06/ and never the twain ...
07/ souls lost
08/ deadbeat II
09/ a bolt out of the blues
10/ beyond retrieval

"Ferme les yeux et meurt un peu.."
C'est par cette charmante invitation à l'oubli que pourrait se résumer le sentiment qui prédomine, lors de l'écoute de Deadbeat. Rarement le noir n'aura eu telle splendeur, et paradoxalement, telle limpidité. Tout l'album est une pure réussite, intègre et composé avec succès.
Deadbeat I par exemple, ouvre la danse sur un sublime hymne aux ténébres, débordant de mysticisme et de profondeur, émaillé par instants de quelques grésillements électriques. Mantrap laisse quand à elle une large place au bruit, lui confèrant ainsi une aura electro, plus proche du death-indus qu'autre chose, avec son rythme saturé et découpé à la tronçonneuse. In harms way ressemble assez à du Coph Nia, relevé cependant par une vraie structure symphonique, bien qu'abyssale, le tout sur fond de battement de coeur, sourd et inquiètant. God's shadow on earth dispose d'une puissance plus importante, proche de la b.o d'un film dramatique. Une irrépressible impression de force majeure et de peur coule à flot à chaque seconde de cette pièce impressionnante. Opacité totale, et profonde détresse poignante, teintée de sacré, durant le très éprouvant Angelus et retour aux atmosphères sombres et oniriques striées de sons métalliques avec And never the twain. Souls lost apaise et berce doucement l'esprit endolori par la lumière du jour des créatures cavernicoles que nous savons être parfois, mélangeant échos métallurgiques et mélodie glaciale. Deadbeat II fait tomber la nuit sur l'auditeur, déjà bien assombrie par ce voyage au centre de nul part, en lui assènant, minute après minute, les coups hypnotiques de cette ode aux brumes insondables de l'âme humaine. On ne sait si le titre a durée 3 minutes, ou 3 heures...
A bolt out of the blues trouve encore le moyen d'enfoncer le cerveau au plus profond de sa propre léthargie, dessinant les contours d'un vaste lieu inconnu, mêlant poussière, nuages et froid. Enfin, Beyond retrieval affirme une bonne fois pour toute la rayonnante beauté du noir absolu. Mélodie déchirante, choeurs monastiques, montée empirique et louanges au crépuscule total. Des frissons plein le dos comme dernier attachement à la réalité..

Cet album est une pure merveille. Celui qui sait l'écouter pourra toucher de très près l'insidieuse magnificence de la nuit. A possèder absolument.

Chroniqué par Yragael
le 00/00/0000

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