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Tous les chemins mènent à Rome",
Monsieur Orange l’a bien compris et s’il a intitulé un de ses titres ainsi, c’est l’album qui aurait du l’être. En effet, difficile de classer cet opus de bricoleur éclectique qui verse tantôt dans la chanson happy , à la « ça plane pour moi » ( soupapes ) tantôt dans la chanson néo-réaliste (mais qui ne se prend pas trop au sérieux : no coconuts , qui rappelle une chanson de java ).
Pour le même prix et sans changer d’album vous aurez donc du break-beat sur violons « presques » libres, des grosses guitares pour s’amuser à danser comme les inconnus avec « isabelle a les yeux bleux », de la disco minimaliste, un gangsta rap en pseudo-japonais à propos de quelqu’un qui « aimait son poulet mais qui avait tellement faim » et quelques rares sons dub avec une surprise à l’interieur.
Le monsieur aux cheveux de la couleur de son nom s’amuse avec les mots, avec les sons, sans chercher particulièrement de sens profond. A s’abstraire du sens et du fond, on en vient à chercher des associations sonores cocasses et c’est vrai qu’on imagine bien le bonhomme en collectionneur et observateur... En tout cas, j’aimerais pas être la femme de ménage de sa tête, qui doit plus ressembler à un grenier où s’entassent tous les objets disparates et sans liens (à priori) qui ont un jour traversé le chemin du
Monsieur Orange !
Mais
Papillon ne recule devant aucun anachronisme stylistique ou générique (de film d’ailleurs, bien à propos !), et les ambitions musicales d’un tel projet dépassent celles qui contraignent à faire « clean », ou « novateur ». Celles de ce disque, on vous l’a dit, c’est de vous emmener jusqu'à Rome, peu importe le chemin...
Chroniqué par
dClem
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