Soutien à Adolina qui a besoin d'un petit coup de pouce pécunier – oh pas grand chose, 5 € l'album numérique soit même pas le prix d'une pinte sur Paname – afin de pouvoir sortir en format vinyle son quatrième album en début d'année prochaine. Oui mais Adolina c'est qui c'est quoi ? Ce quator belge œuvre depuis 2006 à perpétuer les traditions américaines d'un rock alternatif tout en formes obliques, qui transverse et qui transgresse. Émotionnel autant que cérébral, musclé autant qu'alambiqué, Imago enchaîne avec une maîtrise exemplaire des morceaux de bravoure oscillant entre puissance dévastatrice et sensibilité à fleur de peau. L'album ravira à coup sûr les amateurs de noise pour la lourdeur de certains riffs, de math-rock pour la complexité des rythmiques, voire d'emocore pour la mélancolie rageuse qui s'en dégage. On pense à Unwound (Vern en hommage à leur regretté bassiste Vern Rumsay) mais aussi à Codeine (l'intro de Palindrome) ou encore à une version plus nerveuse de The Van Pelt et plus généralement à tout un pan du post-hardcore américain ici parfaitement restitué avec une aisance et une inspiration remarquables.
En bref il nous faut absolument une sortie physique à cet excellent Imago disponible à cette adresse.