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L'Oldie de la semaine

: Prefab Sprout - Steve McQueen (1985)



Il y a un tiers de siècle sortait ce classique de la pop britannique d'un groupe au nom improbable et au leader génial, le grand mélodiste Paddy McAloon. Steve McQueen de Prefab Sprout est notre oldie (estival) de la semaine ...

Cet été j'avais loupé le feu d'artifice du 14 juillet. Finalement c'est un autre feu d'artifice qui aura déboulé quelques jours plus tard sans prévenir, dans mes esgourdes celui-ci. C'était Steve McQueen, l'album phare d'un groupe britannique 80's ayant longtemps tourné autour du succès sans jamais vraiment l'atteindre (une fois seulement avec l'accrocheur From Langley Park to Memphis en 1988). Pourtant lors de cette découverte tardive tous mes voyants auraient dû être au rouge : un nom de groupe à coucher dehors (Prefab Sprout ? et puis quoi encore ?) avec des pochettes plus ou moins hideuses (ce méfait par exemple, mais que faisait la police ?) produisant une musique synth-pop sirupeuse et datée ayant sûrement fait les belles heures des ondes FM dans les années 80 entre un Take On Me de A-Ha et un Shout de Tears for Fears.

Cependant une écoute suffit pour comprendre que Prefab Sprout échappe par la qualité de leur songwriting au kitsch et dépasse complètement la plupart de ces groupes à one-hit wonder. Mieux : Steve McQueen est une sorte de miracle pop renouvelé à chacune de ses chansons, toutes emplies de bonnes idées voire de fulgurances mélodiques à ras-bord. Il n'y a qu'à écouter Faron Young qui ouvre l'album, passant du rockabilly à un refrain lumineux en un claquement de doigts. Les arrangements sont complexes et généreux, ils multiplies les strates sans nous perdre et offrent des morceaux s'emballant majestueusement (magnifiques Bonny et Goodbye Lucille) quand ils ne lorgnent pas vers des teintes jazzy (géniale Horsin' Around). On ne va pas toutes les citer mais le cœur y est. On doit un tel niveau d'écriture à un certain Paddy McAloon, pur génie mésestimé de la pop, mélodiste hors-pair rongé depuis les années 2000 par une maladie dégénératrice lui faisant perdre la vue et l'ouïe à petit feu et ayant brillé de mille éclats sur la deuxième moitié des années 80 (la suite étant moins indispensable) avec une poignée d'albums inestimables, du tortueux Swoon en 1984 au foisonnant Jordan : The Comeback en 1990. A défaut d'être le roi du rock n'roll, Paddy McAloon fut ces années-là un grand roi de la pop.



par Romain
le 28/07/2018

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