The Least We Can Do Is Wave To Each Other, c'est le titre du premier Lp des VDGG sous leur nom de scène (le premier The Aerosol Grey Machine était un solo de Hammill), tiré d'une citation de John Minton ( peintre et illustrateur) : "We're all awash in a sea of blood, and the least we can do is wave to each other" ("nous sommes tous autant que nous sommes dans une mer de sang, et le mieux que nous puissions faire est de nager l'un vers l'autre")...Tout un programme !
Enregistré dans les mythiques studio Trident de Soho, signé sur le petit label naissant Charisma Records (y seront signer les premiers Genesis, Lindisfarne, mais aussi Hawkwind), ce disque est certainement leur pièce maîtresse. Tout ce qui fera leur patte et leur "gloire" y est rassemblé. La prose introspective un brin dépressive portée par la voix si particulière de Peter Hammill, les atmosphères dorénavant lugubres teintées de romantisme glaçant et saignant se substituent aux ambiances bucolico-pastorales du rock progressif naissant (Genesis en tête).
L'apport de David Jackson qui rejoint le groupe sur ce disque est indéniable. Forte personnalité, un jeu particulier - à l'instar de Roland Kirk il joue de deux sax à la fois, et utilise beaucoup de distorsion - VDGG trouvera en lui un véritable soliste.
Sur ce disques , deux sommets : la pièce montée After The Flood, annonciatrice d'une grosse tendance à venir du genre, et le puissant White Hammer, moyen-âgeux à souhait.
Une très bonne façon de découvrir le rock progressif sans frôler d'emblée l'indigestion.