C'est une constante: le milieu du blues est machiste. Le mot blueswoman n’existe même pas. Alors en ce dimanche, mes frères, je voudrais rendre hommages à une femme d’exception : celle qui aurait put apprendre à jouer de la guitare à Elvis, et a chanter à Johnny Cash, j’ai nommé la Sœur Rosetta Tharpe ! (Amen ! Amen ! )
Elevée dans les années 20 au milieu des champs de coton d’Arkansas, accompagnant sa mère dans les rassemblements évangélistes, chantant dans les chorales, jouant de la guitare dès son plus jeune âge, Rosetta devait-elle courber l’échine toute sa vie devant l’adversité ? (non, non ! ) Devait-elle suivre la voie que le Seigneur lui avait tracé ? (Oui, Alléluia ! oui ! )
Celle que l’on a surnommé la Grand-mère du Rock and Roll fut la première artiste à faire le lien entre le blues, le spiritual, les rythmes rock. A utiliser une guitare électrique pour accompagner un gospel ! A mélanger musique sacrée et musique profane ! En un mot à lancer les bases du Rock and Roll ! A populariser par ses touches de Jazz, de Blues et de Soul une musique noir américaine qui se voulait dans les années 40-60 en pleine mutation et récupération par les artistes blancs !
Sister Rosetta Tharpe a tourné avec les plus grands bluesmens de son époque, enregistré un nombre incalculable de classique, posé les bases d’un genre nouveau. Elle ne fit son entrée au Blues Hall of Fame qu’en 2008 ! (Oh Lord, give me the light ! )
Je vous laisse mes frères avec le morceau Up Above My Head, sorti en 1964 dans l’album Sugar Lips, chez RCA. Si vous restez insensible à son jeu de guitare et à son style, je prierai pour le salut de vos âmes !
