Formation aux multiples influences, The Stranglers est un des groupes de rock anglais le plus original à avoir éclos au milieu des années 70, en plein glam rock et avant la déferlante punk. Novateurs et audacieux, les musiciens auront d’album en album gouté à presque tous les styles de rock : post-punk, new wave, rock électro ou pop rock.
Chaque musicien, à sa manière, apporte ses influences : blues, soul, jazz et reggae viennent colorer ce rock déjà bien bariolé. Il faut dire que chacun a un parcours bien personnel. Le bassiste Jean-Jacques Burnel a une formation de guitare classique avant de toucher un premier instrument électrique pour le groupe. Le chanteur guitariste Hugh Cornwell baigne tout gamin dans la musique classique, le jazz et le blues grâce à sa famille. Dave Greenfield, le claviériste aux cascades d’arpèges, a probablement lorgné du côté des Doors. Enfin, le batteur Jet Black, de 10 ans l’ainé du reste du groupe, utilise un style de jeu très jazz.
L’originalité de The Stranglers, au milieu des milliers de groupes de rock qui sévissent à l’époque, c’est surtout ce jeu de basse très marqué et très mélodique, et ces incursions de synthés à la manière des Doors. Le morceau Nice and sleazy, issu de Black and White, troisième album du groupe, en est la parfaite illustration.
L’arrivée de cette basse, aussi mélodique qu’une guitare mais beaucoup plus épaisse et grasse, sur fond de nappes de claviers futuristes, fait de ce morceau une des curiosités les plus délicieuses de cette année 1978.
par
Noémie
le 11/05/2014
